Le gaz vert, aussi appelé “biométhane” ou “gaz vert” est de plus en plus proposé dans le mix énergétique français. Ce gaz est issu d’un procédé chimique et biologique, faisant de lui une énergie renouvelable. En 2023, 1 740 000 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre pourraient être évitées grâce à lui. Contrairement au gaz naturel, qui lui est une énergie fossile (issu du sous-sol), le gaz vert a de l’avenir devant lui. Découvrons ensemble son processus de fabrication, ainsi que tout son potentiel.
Le processus de fabrication du gaz vert
L’origine des déchets
La fabrication du biogaz commence par la mise en fermentation des déchets dans les digesteurs d’unités de méthanisation. Ces unités sont approvisionnées toute l’année par des déchets spécifiques comme des déchets agricoles, verts, agro-alimentaires, ménagers ou encore des boues de stations d’épuration. La production de biogaz permet donc de recycler ce qui était voué à être gaspillé, et cela fait de lui une énergie à ressources renouvelables.
La phase de méthanisation
Il s’agit de la phase de transformation des déchets en gaz vert, où ils sont brassés et chauffés dans des digesteurs privés d’oxygène durant 60 jours. Cette phase permet également la fabrication de digestat qui pourra servir aux agriculteurs. Quant au gaz obtenu, il peut servir en l’état pour produire de l’électricité et de la chaleur.
Le transformation en biométhane
Il est aisé d’obtenir du biométhane à partir de gaz vert. Il suffit de lui retirer le CO2 qu’il contient pour que cela donne un gaz composé à 97 % de méthane. Ce nouveau gaz est très efficace, et tellement bien qu’il peut être injecté dans les réseaux de gaz naturel!
L’odorisation du biométhane
Le biométhane est strictement inodore. Il doit donc subir phase d’odorisation, afin d’être en mesure de détecter une fuite éventuelle au sein d’une maison, où il servira autant pour vous chauffer, pour cuisiner ou pour chauffer votre eau.
L’utilisation de déchets spécifiques pour la production du biogaz
L’utilisation des déchets agricoles
Ils représentent 80 % des déchets méthanisés. Il s’agit de résidus agricoles comme les produits invendables et effluents d’élevages, ainsi que de déchets du territoire. Les exploitations agricoles méthanisant leurs déchets peuvent récupérer en contrepartie le digestat. Ce produit pourra servir d’engrais organique naturel, remplaçant les engrais chimiques. La production de gaz vert permet de soutenir les agriculteurs tout en prenant part pour une agriculture durable.
L’utilisation de déchets industriels
Ces déchets sont composés de déchets du territoire, de la part organique des déchets ménagers, de biodéchets ou encore de déchets issus de l’industrie agro-alimentaire. Tout comme les déchets agricoles, l’utilisation des déchets industriels permet de compenser une partie du gaspillage par la production du gaz vert.
L’intérêt de la fabrication de biogaz
La diminution des gaz à effet de serre
Écologiquement parlant, le gaz vert fait figure d’exemple : 90 000 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) ont été évitées grâce à lui rien que pour l’année 2017. Ce gaz permet de chauffer votre logement ou votre eau chaude, mais sert aussi de carburant.
Le biocarburant qui en découle, le BioGNV, permet de réduire de 95% les particules fines émises dans l’atmosphère par le véhicule qui l’utilise. Ainsi, le BioGNV produisant moins d’émissions et étant produit localement, permet de diminuer la consommation en CO2 d’un véhicule à hauteur de 80 %, comparé à un véhicule diesel.
La pérennité de la production en gaz vert
La demande en gaz vert augmentant, c’est une production sur laquelle la France peut compter durablement. Cette activité pérenne permet une contribution économique au niveau local, puisque tous les acteurs sont concernés par le recyclage de leurs déchets. On estime que d’ici 2030, 30% du gaz redistribué sera du gaz vert et donc une énergie renouvelable.
La stratégie commerciale idéale
Les entreprises peuvent miser sur le biométhane comme une bonne source d’investissement. En effet, même si la production revient chère, l’investissement est rentable, et le sera encore plus sur le long terme. L’autre bonne raison pour les entreprise d’investir dans le gaz vert est la communication. À notre époque, les aspirations écologiques des entreprises attirent le client comme l’investisseur.
L’injection du biogaz dans le réseau GrDF
Le gaz vert proposant les mêmes qualités que le gaz naturel, se retrouve injecté dans les réseaux de ce dernier. L’ademe estime que d’ici 2050 la France serait en mesure de produire 100% de gaz renouvelable.
Aujourd’hui,
49 sites proposent l’injection de gaz vert au réseau de distribution de
gaz naturel de GrDF. Ils sont répartis en 4 grandes catégories :
- les sites agricoles regroupant les déchets agricoles d’un ou plusieurs exploitants agricoles, et parfois des déchets venant du territoire.
- les sites de déchets urbains regroupant les déchets organiques venant des ménages, du territoire et de quelques exploitations agricoles.
- les sites de stations d’épuration urbaines et industrielles méthanisant leurs boues.
- les sites à installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND) où le gaz vert se crée naturellement et est capté.
À retenir
Le gaz vert est une énergie renouvelable, et qui offre un avenir pérenne à la France. Ce gaz permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en étant aussi efficace que le gaz naturel. N’attendons plus pour l’utiliser !