La filière du gaz vert est encore naissante en France mais elle a un grand avenir devant elle. Le gaz vert est une énergie renouvelable ayant un véritable intérêt pour atteindre les objectifs de transition énergétique du pays.
Les obstacles de coût de production sont à prendre à compte mais la règlementation à un grand rôle à jouer dans ce domaine pour rendre la filière du biogaz viable pour les producteurs et les consommateurs.
Une filière à forte valeur pour atteindre les enjeux de la transition énergétique
Le gaz naturel fait aujourd’hui parti des énergies fossiles les plus utilisées dans le monde avec une croissance dans de nombreux secteurs. Tout comme de nombreuses énergies du même type, l’impact du gaz naturel est important que ce soit pour son extraction ou dans son transport et son utilisation.
Le gaz vert issu du biométhane résout de nombreux problèmes liés à l’extraction et au transport. En effet le gaz vert produit en France permet de recycler des déchets qui n’auraient autrement pas eu d’utilisations concrètes. De plus le gaz vert étant une énergie locale, il est injecté directement dans le réseau national de gaz sans avoir à passer par de longs gazoducs ou être transporté dans des méthaniers (les bâteaux transportant le gaz naturel liquéfié)
Le biogaz se développe partout en Europe
En Europe c’est l’Allemagne qui est le principal producteur de biogaz. Cependant cette part importante se fait au prix des moyens de production. En effet en France le choix a été fait de préviligier la méthanisation à partir de déchets organiques. L’Allemagne pousse directement la méthanisation en se basant sur des cultures énergétiques dédiées.
L’enjeu du biogaz en Europe aujourd’hui est donc de diminuer la part de cultures dédiées dans la production de gaz vert et de faire croître cette énergie dans le mix global. Aujourd’hui le biométhane est utilisé pour produire de l’électricité ou directement du gaz vert.
L’impact de la règlementation sur le biogaz
L’évolution du biogaz en France est très dépendante de la règlementation qui l’encadre, fixée par le gouvernement. En effet elle influence les tarifs d’achats du biogaz produit et augmente ou diminue les incitations des producteurs à construire de nouvelles centrales de méthanisation.
Le dernier changement en date est actuellement controversé dans la filière. La PPE, Programmations Pluriannuelle de l’Energie, diminue en effet la part du biogaz dans le mix énergétique global prévu pour 2030. De nombreux acteurs du monde du gaz vert militent actuellement pour une révision du programme qui inciterait davantage le développement du gaz vert et de l’éolien offshore par exemple.
Vous pouvez consulter les PPE sur le site officiel du gouvernement.
Les coûts de production de biogaz
Le coût d’une installation de méthanisation impacte grandement l’évolution du nombre de centrales en activité et la pérennité de la filière. L’évolution de la règlementation française a évidemment un rôle à jouer dans la faisabilité de nombreux projets actuellement en cours en France. La France a un des plus grands potentiel de biogaz non valorisé mais la valorisation en gaz vert nécessite un investissement important.
Aujourd’hui, selon GRDF l’investissement nécessaire pour la mise en place d’une unité de méthanisation ayant un débit de 150 Nm3/h (soit 12GWh/an d’énergie produite) a un coût total d’investissement total pour le producteur de 4 millions d’euros.
Le tarif d’achat du biométhane qui est produit sur le site est fixé par l’Etat grâce à un arrêté qui fixe le prix pour une durée de 15 ans. Le tarif appliqué par le producteur est en effet subventionné garantissant au producteur un retour sur investissement à la hauteur des coûts de mise en place. L’état apporte une aide qui s’ajuste selon les variations des prix du gaz sur les marchés de gros afin d’atteindre un niveau de revenu global fixe.
Sources : https://cegibat.grdf.fr/dossier-techniques/marche-energie/injection-biomethane-reseau-gaz-naturel